VOYAGE
Ce matin, j’ai 100 ans…
Mon esprit s’envole vers d’autres fenêtres,
Où postés, tels des sentinelles,
Des ancêtres, mains tremblantes
D’avoir trop servies…
Corps paralysés par le poids des ans,
Regardent le temps, lentement s’écouler…
Ce matin, j’ai 80 ans…
Mon âme vagabonde vers d’autres jardins,
Où debout, tels des fantômes,
Des aïeuls, dos courbés par trop d’efforts,
Petits pas trainants sur l’allée,
Promènent leurs carcasses, tout doucement…
Ce matin, j’ai 50 ans…
Mon cerveau se réveille…
Mon corps se détend…
Mes mouvements deviennent fluides…
Mes enjambées de rallongent…
J’ai enfin réintégré mon âge…
Pour un court moment….
Pour un temps… seulement !
Décembre 2015
CONNEXION
A l’heure où le monde, encore endormi,
Reste à l’abri de ses rêves…
L’oiseau commence à dérouler son mantra…
Je ferme les yeux…
La mélopée, tel un long manteau,
M’enveloppe…
Les notes enchanteresses,
Sifflées depuis la nuit des temps,
Irradient et réchauffent mon cœur…
Ce chant aux nuances magiques,
M’envoute et m’apaise…
Je ne pense plus…
Je suis l’oiseau…
Je n’existe plus…
L’oiseau est moi…
Sublime instant d’éternité,
De n’être qu’un…
De faire partie du Tout…
Les yeux clos…
Le cœur ouvert…
Les sens en alerte…
Je suis à l’unisson de Mère Nature…
Tout est là…
Tout résonne en moi…
Tout est à sa place…
Je suis le vent, le brin d’herbe, le papillon…
Ils sont devenus moi…
Superbe instant de plénitude,
De n’être qu’un…
De faire partie du tout…
Janvier 2016
LA CRISE
Ne pas tomber, ne pas craquer...
Faire comme si...
Même si il y a des jours, des mois...
Que tu ne me parle pas,
que tu ne me parle plus..
Muré dans ton silence,
prisonnier de ta tête...
ton silence est
comme un claque quotidienne...
Je la reçois en pleine gueule
et la plupart du temps,
je me tais...
Qui es-tu ?
Je ne te reconnais plus...
Enfermé dans tes reproches,
il n'y a pas d'issues...
Tu ne pardonnes rien...
Tu t'englue dans des vétilles..
Tu te perds,
Tu me perd...
Ne pas tomber, ne pas craquer...
Faire comme si...
Même si il y a des jours, des mois...
Que tu ne me parle pas,
que tu ne me parle plus..
Muré dans ton silence,
prisonnier de ta tête...
ton silence est
comme un claque quotidienne...
Je la reçois en pleine gueule
et la plupart du temps,
je me tais...
Qui es-tu ?
Je ne te reconnais plus...
Enfermé dans tes reproches,
il n'y a pas d'issues...
Tu ne pardonnes rien...
Tu t'englue dans des vétilles..
Tu te perds,
Tu me perd...
Ne pas tomber, ne pas craquer...
Putain de vie !
Septembre 2016
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