PARKIN’SONG
Je ne sais pas…
Je ne sais pas comment c’est arrivé !
Il a tissé sa toile dans mon ciboulot…
Acharné, il a étendu son réseau
Dans les dédales de mon organisme…
Vicieux, pendant une décennie,
Ni vu, ni connu j’t’embrouille !
Il a œuvré au sabotage de mes membres,
Et à la destruction de mes cellules…
Même pas mal, même pas peur !
Si j’avais cru en une sentence Divine,
J’aurai levé les yeux au ciel et dit
« Eh là-haut, déconnes pas ! »
Mais j’ai pensé « Pourquoi pas moi…
Parce que moi ou une autre, c’est pareil…
Maintenant il est là… j’dis pas son nom,
Faut pas lui donner trop d’importance !
Il a pris mon corps, mais mon esprit reste libre
Et à la face, je lui jette ma joie et mes rires !
Même pas mal, même pas peur !
La colonisation de mon cerveau bien orchestrée,
Les répétitions ont débuté, crescendo…
Frémissements, soubresauts, secousses, vibratos…
Monsieur s’entraîne, Monsieur se perfectionne !
Par vagues, le maestro joue sa partition,
Je frétille, trépide, tremble, gigote…
Il me donne le tempo… merde, la danse des canards !
Je ne veux pas… il va me détester,
Mais… je vais lui faire lac des cygnes…
Même pas mal, même pas peur !
Le violeur a bien planté ces appendices
Et irradie mes muscles de sa semence empoisonnée…
Je résiste, combat, lutte, ferraille…
Il s’énerve, ne me laisse pas de repos,
Me truffe de coups, d’à-coups…m’envoie au tapis…
Il veut que je rampe ! Un lombric, un ver de terre…
Pas question ! C’est un cobra qui lui fera face, un cobra royal…
Je ne ramperai pas ! J’ondulerai, et me dresserai pour lui cracher à la gueule !
Même pas mal, même pas peur !
Un bout d’temps que le squatteur a posé ces valises…
Un bout d’temps qu’avec soin, il me travaille au corps,
Qu’il occupe, envahi, s’étend, colonise…
A ce point-là, ce n’est plus d’l’amour, c’est d’la rage !
Pourtant j’’y fais pas croire que c’est réciproque…
Je mets toute ma volonté, mon énergie, mon courage,
Mais pour le foutre dehors, rien à faire ! C’est d’la glue…
Ça dégouline, pullule, me pollue, m’asphyxie…
Même pas mal, même pas peur !
Bien sûr, y’a des jours où il m’laisse sur le carreau…KO !
Des jours où j’en peux plus, j’veux plus, ras l’bol…
Vampirisée, épuisée, tourmentée, déprimée…
Alors, je me barre dans ma tête pour panser mes plaies…
Je m’évade, me ressource, me remonte, me donne des coups de pieds au cul !
Continuer… continuer à me bagarrer, ne pas céder…
Je suis forte, je suis une battante, une guerrière, une amazone…
Je vais vite retrouver mon humour, ma joie et mes rires !
Même pas mal, même pas peur !
Parkin’song…, Hymne du bonheur… Ode à l’amour …
Mon âme libre va puiser sa force dans l’Univers…
Il peut toujours essayer d’assombrir mes jours,
Je continuerai à mettre des couleurs sur mes idées noires !
Parkin’song… chant d’allégresse… slam de guérilléro…
Ma joie, trouve sa source dans les étoiles…
Il peut s’escrimer à noircir mon quotidien,
Je ne cesserai pas d’illuminer ma matière grise de couleurs éclatantes !
Parkin’song… Ode à l’amour, Hymne du bonheur…
Même pas mal, même pas peur !
Mars 2016
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